Anniversaire de Baptême

« § 1. Une indulgence plénière est accordée au fidèle qui dans la célébration de la Vigile pascale ou le jour anniversaire de son baptême, renouvelle les promesses du baptême selon une formule légitimement approuvée. »


Le mandat reçu du pape Clément XI (Rome 1706) le stipulait : « Renouveler l’esprit du christianisme par le renouvellement des promesses du baptême ».



Dans les premières missions populaires (Poitiers 1702-1706) il semble bien que saint Louis-Marie Grignion de Montfort ait déjà pratiqué cette rénovation des promesses du baptême. Dans sa lettre aux habitants de Montbernage (quartier de Poitiers), il s’exprime ainsi : « Ne manquez point d’accomplir et pratiquer fidèlement vos promesses du baptême et dire tous les jours votre chapelet ».


Après 1708, le missionnaire est autonome, l’initiative lui appartient vraiment. La cérémonie de rénovation des promesses du baptême est au cœur de la mission. Elle se situe vers la fin de la dernière semaine, précédant la plantation de la croix.

La cérémonie commence par une procession extérieure jusqu’au reposoir. Croix, bannières, étendards, instruments de musique, précèdent les fidèles qui marchent au rythme des cantiques, de la musique ou de la prière, puis vient le Très Saint Sacrement. Au reposoir, après le chant de l’Évangile et des hymnes liturgiques, saint Louis-Marie Grignion de Montfort assure la prédication.
Au retour, à l’église, a lieu l’acte de rénovation par chacun des participants qui ont entre les mains le contrat d’alliance avec Dieu.

À la porte de l’église est présenté l’Évangile pour la profession de foi personnelle (« je crois fermement toutes les vérités de l’Évangile de Jésus Christ ») et on se rend aux fonts baptismaux pour le renoncement au démon et le choix de Jésus Christ, en renouvelant les vœux du baptême ; c’est alors que près de l’autel de la Vierge, on explicite le rôle médiateur de Marie dans notre chemin vers Jésus (« je me donne tout entier à Jésus Christ par les mains de Marie, pour porter ma croix à sa suite, tous les jours de ma vie »).

Suivait la Bénédiction avec le Saint-Sacrement.

On terminait avec la bénédiction d’objets sacrés: crucifix, chapelets, images… C’était une façon de remettre quelque chose à porter dans le monde, dans la vie quotidienne, pour qu’elle soit sanctifiée.