LA COMMUNION SPIRITUELLE « consiste dans un ardent désir de se nourrir du Pain céleste, avec une foi vive qui agit par la charité et qui nous rend participants des fruits et des grâces du Sacrement » (Saint Concile de Trente, session XIII, ch. 8).
Quand on relit toutes les recommandations qui ont été faites sur ce sujet, non seulement par les Docteurs et les Saints, mais encore ne serait-ce que par le Concile de Trente ou le Pape Pie XII, on est frappé de cette négligence générale pour une pratique de dévotion si fructueuse. Plusieurs évêques en ont aussi rappelés les bienfaits ces dernières années.
« Ô salutaire Communion Spirituelle ! Trésor caché et connu de bien peu de chrétiens… Autant Vous êtes précieuse, autant Vous êtes peu connue, et surtout peu pratiquée des chrétiens de nos jours ! » (Saint Léonard de Port-Maurice).
Pour ce qui est des fruits (ou effets) de la Communion de Désir (ou spirituelle), les théologiens affirment que ce sont les mêmes que ceux de la Communion Sacramentelle. Résumons-les en quatre mots avec Saint Thomas : « Comme l’autre communion… elle soutient, fortifie, répare et réjouit » . Sans oublier l’effet principal qui est de nous unir au Christ d’une manière si intime que nous puissions dire avec saint Paul : « Ce n’est plus moi qui vis, c’est le Christ qui vit en moi » (Ga 2, 20).
Cependant, il faut maintenir que si les effets sont identiques, de même nature que ceux du Sacrement, ils ne peuvent atteindre la même intensité, à égalité de ferveur de la part du communiant. Il est évident que le Sacrement a une efficacité qui Lui est propre, et qui vient des mérites de la sainte humanité du Christ. D’un autre côté, nous savons comment de médiocres dispositions peuvent dévaloriser la Communion Sacramentelle. Ce qui permet à Saint Léonard de Port-Maurice et d’autres Docteurs d’affirmer « que l’on peut, dans certains cas, faire la Communion Spirituelle avec une si grande ferveur, qu’on en retire autant de fruit que d’une Communion Sacramentelle (tiède) ».
Y a-t-il des actes spéciaux qu’il est nécessaire de produire ? Il n’y a pas d’obligation stricte, si ce n’est l’ardent désir que notre Seigneur descende en nous. Toutefois, la plupart des auteurs recommandent de faire les mêmes actes que ceux qui sont indiqués avant et après la Communion, que l’on peut résumer ainsi :
1/- Acte de contrition (ou le « Confiteor », le « Domine non sum dignus », … )
2/- Acte de foi vive, qui nous représente Jésus-Christ victime immolée pour nous.
3/- Acte de désir, désir ardent de nous unir à Jésus dans le Sacrement.
4/- Acte de demande, qui nous fait implorer les Grâces qui sont promises à ceux qui se nourrissent de l’Eucharistie (par exemple le pardon pour nos fautes vénielles).
5/- Acte d’action de grâces.