Solennité de Notre Dame du Rosaire – Le mot du Chanoine

Chers Fidèles

La Fête de Notre Dame du Très Saint Rosaire, propre à l’Église d’Occident, fut instituée par saint Pie V pour commémorer la victoire de Lépante qui repousse l’invasion turque (7 octobre 1571). Elle est alors « Notre-Dame de la Victoire ». Vingt-et-un ans plus tard, le pape Grégoire XIII lui donne son nom actuel. Le pape Clément XI l’étend à l’Église catholique toute entière en raison de la victoire remportée sur les turcs le 5 août 1716 à Petrovaradin/Peterwardein (auj. en Serbie).

Elle a été instituée pour méditer les mystères mariaux et s’unir à la vie de la Vierge, ainsi que pour se souvenir secondairement de la libération de l’Occident devant la menace ottomane.

Donné par la Sainte Vierge elle-même à Saint Dominique pour accompagner sa croisade de prédications contre l’hérésie albigeoise, la prière du Rosaire se répandit dans l’Occident chrétien tout au long du Moyen-Age, et nombreux furent les papes à encourager sa récitation.

Surnommé le psautier des pauvres, en raison de ses 150 Ave Maria (en référence aux 150 psaumes qui composent le bréviaire récité quotidiennement par les moines et les clercs), le rosaire est avant tout une école d’oraison et de contemplation, ce qui implique qu’il soit pratiqué régulièrement.

La manière de le réciter est décrite par Louis-Marie Grignion de Montfort dans Le Secret admirable du Très Saint Rosaire pour se convertir et se sauver. Il importe d’éviter toute distraction volontaire (mais « Vous ne pouvez pas, à la vérité, réciter votre Rosaire sans avoir quelques distractions involontaires ») et s’accompagner d’une « oraison mentale ». La prière commence par une invocation silencieuse au Saint-Esprit.

Tout aux long des Ave Maria, l’Eglise nous offre ainsi de méditer sur les évènements de la vie du Sauveur, auxquels Notre-Dame a été présente en tous temps, priant silencieusement pour que s’accomplisse le Salut des hommes.

Notre-Dame nous a donné, lors de révélations privées au Bienheureux Alain de La Roche, Dominicain breton du XVe siècle, 15 promesses (approuvées par le Saint-Siège en 1895):

« À tous ceux qui réciteront dévotement mon Rosaire, je promets ma protection toute spéciale et de très grandes grâces.

  • 1.La dévotion du Très Saint Rosaire est un grand signe de prédestination. 
  • 2.Quiconque récitera pieusement le Rosaire et persévérera dans cette dévotion, verra ses prières exaucées.
  • 3.Ceux qui propageront mon Rosaire seront secourus par moi dans tous leurs maux.
  • 4.Persévère dans mon Rosaire et je subviendrai à tes besoins.
  • 5.Celui qui récite pieusement le Rosaire, en méditant les mystères, se convertira s’il est pécheur.
  • 6.Ceux qui récitent le Rosaire trouveront pendant leur vie et à leur mort réconfort et lumière.
  • 7.Celui qui se recommande à moi par le Rosaire ne périra pas.
  • 8.À ceux qui récitent mon Rosaire, je promets ma protection spéciale. 
  • 9.Prêche le Rosaire ; c’est une arme très puissante contre l’enfer, et un bouclier impénétrable contre les traits de l’ennemi.
  • 10.Quiconque récitera dévotement le Rosaire croîtra en grâce, s’il est juste, et deviendra digne de la vie éternelle.
  • 11.Je promets des grâces de choix aux dévots de mon Rosaire.
  • 12.Je veux que ceux qui chantent mes louanges par le Rosaire aient lumière, liberté et plénitude de grâces.
  • 13.Les vrais dévots du Rosaire ne mourront pas sans sacrements.
  • 14.Je suis spécialement la Mère des enfants du Rosaire qui sont dans le Purgatoire, tous les jours, j’en délivre un grand nombre.
  • 15.Les vrais enfants de mon Rosaire jouiront d’une grande gloire dans le ciel. »

Chanoine V Poucin de Wouilt