15ème Dimanche après la Pentecôte – Le mot du Chanoine

“il ne peut plus avoir Dieu pour Père celui qui n’a pas l’Église pour Mère”

St Cyprien de Carthage De Catholicae Ecclesiae Unitate

Bien chers fidèles,

Le récit évangélique de la résurrection du fils de la veuve de Naïm (Luc., 7, 11-16) fait allusion à la médiation de l’Église, grâce aux larmes de qui le Seigneur rappelle à la vie les pauvres pécheurs. Ces larmes, l’Église les répand dans toutes ses prières, mais que celui qui veut être sûr d’être ressuscité par le Christ recoure à la Mère Église” nous dit le Bienheureux Cardinal Schuster. Cette femme qui intercéde pour son fils mort auprès du Christ c’est ce que fait l’Eglise pour ses enfants. Cette médiation est très importante notamment quant à la vertu de Foi. Beaucoup d’erreurs se répandent en raison de l’individualisme et du rationalisme ambiant. En effet, les prophètes et les apôtres ont reçu immédiatement de Dieu, les vérités de la Foi chrétienne. Mais pour nous, nous les recevons médiatement par la prédication de l’Eglise divinement assistée. C’est-à-dire que les apôtres ont cru uniquement en raison de l’Autorité incréée de la révélation divine. Le motif de notre Foi est aussi cette même Autorité mais en tant que son message nous est précisé, en outre, par l’Autorité créée de l’Eglise.

Et le refuser “c’est vouloir substituer, au motif de croire qui nous est assignée par Dieu même [c’est-à-dire la médiation de l’Eglise], un motif de croire de notre propre choix” [Cardinal Journet, Église du Verbe incarnée, tome III, page 1298], en somme ce n’est plus croire de Foi divine en les vérités de la Foi chrétienne en raison d’une foi humaine qui est simplement une préférence de la volonté propre.

Notre père, saint Thomas d’Aquin enseigne donc justement que “Celui qui ne regarde pas l’enseignement de l’Eglise comme une règle infaillible et divine… n’a pas la vertu de Foi : il tient ce qui est de Foi autrement que par la foi” [Somme de Théologie IIa-IIae, Q 5, a3] Cela ne veut pas dire que les Protestants et les Orthodoxes n’aient pas la vertu de Foi mais “son déploiement s’y trouve officiellement contrarié par l’erreur et constamment menacé”[Card. Journet, page 1298].

Rendons donc grâce à Dieu de notre baptême dans la Foi chrétienne et catholique et de notre persévérance dans la Foi. Prions pour l’Eglise qui est notre Mère car “il ne peut plus avoir Dieu pour Père celui qui n’a pas l’Église pour Mère

Chanoine B Sigros