3e Dimanche de l’Avent – Le mot du Chanoine

 Jérusalem, réjouis-toi d’une grande joie, parce qu’un Sauveur viendra à toi, alléluia.

Bien chers fidèles

« Nous implorons, Seigneur, votre bonté, pour que ces secours divins nous arrachent à nos désordres et nous préparent aux fêtes qui viennent. » (Postcommunion de la messe)

« La joie de l’Église s’accroît encore dans ce Dimanche. Elle soupire toujours après le Seigneur ; mais elle sent qu’il approche, et elle croit pouvoir tempérer l’austérité de cette carrière de pénitence par l’innocente allégresse des pompes religieuses. D’abord, ce Dimanche a reçu le nom de Gaudete, du premier mot de son Introït ; mais, de plus, on y observe les touchants usages qui sont propres au quatrième Dimanche de Carême appelé Laetare. On touche l’orgue à la Messe ; les ornements sont de la couleur rose, […] les fleurs peuvent orner nos autels: admirable condescendance de l’Église, qui sait si bien unir la sévérité des croyances à la gracieuse poésie des formes liturgiques ! Entrons dans son esprit, et réjouissons-nous aujourd’hui, à cause de l’approche du Seigneur. Demain, nos soupirs reprendront leur cours ; car bien qu’il ne doive par tarder, il ne sera pas venu encore. « (Dom Guéranger, l’Année Liturgique)

Cependant, cette joie qui nous envahit de plus en plus à l’approche de la naissance de Jésus, est encore contenue, et les mélodies grégoriennes nous le rappellent, en ce troisième dimanche de l’Avent. « Cette joie n’est pas une jubilation ; elle n’a pas d’éclat non plus. Elle est comme un courant de vie qui discrètement passe dans les mots et les phrases, les entrainant d’un mouvement régulier mais de plus en plus pressant […] et s’épanouit dans une exhortation enthousiaste à laisser tout, pour entrer bientôt dans la jubilation de la grande allégresse que l’on dit de plus en plus proche. » (Dom Baron, l’expression du chant grégorien)

Les mots de la postcommunion nous invitent à une plus grande préparation dans notre marche vers Bethléem, alors que nous venons d’être fortifiés par l’aliment spirituel de la Sainte Communion, à la fois prémices et achèvement de notre pèlerinage.

Pour parachever notre préparation vers Noël, l’Eglise nous offre également cette semaine deux évènements d’importance liturgique certaine: les Quatre-Temps, et le début des Grandes Antiennes.

Les Quatre-Temps nous sont donnés comme une ultime préparation pénitentielle avant la joie de la venue du Christ. Les Grandes Antiennes, sur lesquelles je reviendrais plus longuement la semaine prochaine, nous invitent à contempler le mystère de l’Incarnation à travers les prophéties de l’Ancien Testament, commençant toutes par cette exclamation à la fois de suprise et d’adoration devant le mystère divin: « Ô… »

Prosternons-nous humblement devant la crèche et demandons à Notre-Seigneur qui va venir, d’habiter également dans notre cœur.

Chanoine V. Poucin de Wouilt

2e Dimanche de l’Avent – Le mot du Chanoine

« Le Roi qui doit venir, le Seigneur, venez, adorons-le. »

Bien chers fidèles

Après les salutaires avertissements du premier dimanche de l’Avent, nécessaires pour exciter notre désir de pénitence et de conversion, ce 2e dimanche préparatoire à la fête de Noël est empreint d’une joie mesurée mais certaine.

Nous pouvons la résumer dans cette parole : voici venir le royaume de Dieu. Nous savons déjà ce qu’il faut entendre par ce mot. Le royaume de Dieu a sa manifestation extérieure dans l’Église, l’Épouse du Christ ; dans nos âmes, c’est la vie divine ; du point de vue du Christ, c’est son corps mystique. C’est ce royaume de Dieu que veut instaurer le Seigneur qui va venir. Aujourd’hui nous devons apprendre de nouveau à apprécier le grand bonheur de faire partie du royaume de Dieu. 

Pour nous inviter à entrer encore plus dans cet esprit, l’Eglise nous fait entendre la voix du dernier prophète, celui qui annonça la voie du Seigneur. Plus exactement, c’est par la voix de Notre Seigneur que nous l’entendons. Jésus lui-même nous indique le chemin du Précurseur comme étant la voie à suivre pour venir à lui:

« Qu’êtes-vous allés voir au désert ? Un roseau agité par le vent ? Qu’êtes-vous donc aller voir ? Un homme vêtus d’habits somptueux ? Mais ceux qui portent des habits somptueux se trouvent dans les demeures des rois. Mais qu’êtes-vous allés voir ? Voir un prophète ? Oui, vous dis-je, et plus qu’un prophète. C’est celui dont il est écrit : Voici que j’envoie mon messager en avant de vous, pour vous préparer la voie devant vous. » (Mt XI, 8-10)

La voix du Précurseur est amplifiée par celle, silencieuse, de notre bien-aimée Mère du Ciel, que nous célébrons cette semaine sous le titre de son Immaculée Conception.

« Salut, pleine de grâce, le Seigneur est avec vous, vous êtes bénie entre toutes les femmes. » […] Pleine de grâce, en effet, Marie en a reçu la plénitude, tandis que la grâce n’est donnée aux autres que partiellement. Vraiment pleine de grâce, parce que si la grâce s’est trouvée dans les saints Pères et dans les Prophètes, elle ne leur fut pas octroyée dans sa plénitude ; mais en Marie fut mise, quoique d’une manière différente, toute la somme des grâces qui se trouvent dans le Christ. Et c’est pourquoi l’Ange lui dit : « Vous êtes bénie entre toutes les femmes ; » c’est-à-dire bénie au-dessus de toutes les femmes. Et par cela même, tout ce qu’il y avait de malédiction attirée par Ève, a été effacé par la bénédiction de Marie. C’est d’elle que Salomon chante comme à sa louange dans ses Cantiques : « Viens, ma colombe, mon immaculée ; déjà l’hiver est passé, la pluie a cessé ; » et il ajoute : « Viens du Liban, viens, tu seras couronnée. » (St Jérôme, leçons du Bréviaire pour la Fête de l’Immaculée Conception)

Continuons notre route vers l’étable de Bethléem, guidés par la voix puissante du Précurseur, et la douce main maternelle de Marie.

Chanoine V. Poucin de Wouilt

1er Dimanche de l’Avent – le mot du Chanoine

Bien chers fidèles

« Notre Seigneur et Rédempteur, désirant nous trouver prêts, nous annonce les maux qui doivent accompagner la vieillesse du monde, pour nous détourner de son amour. Il nous fait connaître les maux qui précéderont sa fin prochaine, afin que, si nous ne voulons pas craindre Dieu dans la tranquillité, nous redoutions au moins son prochain jugement et soyons comme atterrés par les coups de sa justice. » (Saint Grégoire, Pape, Extrait des leçons du Bréviaire pour le 1erDimanche de l’Avent)

Voici donc enfin venu ce temps de pénitence salutaire, qui inaugure chacune de nos années liturgiques. Temps de préparation à la venue de notre Sauveur dans notre cœur. Temps de pénitence et d’humiliation de nous-même pour ressembler toujours plus à l’Enfant-Jésus, qui vînt humblement dans une étable, alors qu’il aurait pu choisir le palais d’un roi, étant le Créateur et Maître de toutes choses.

Notre Mère, la Sainte Eglise offre ainsi à notre méditation de ce 1er Dimanche de l’Avent un Evangile similaire à celui que nous avons lu dimanche dernier, et ce pour exciter, ainsi que le dit si bellement Saint Grégoire, une terreur salutaire, et nous inviter par là à une vie toujours plus faites d’offrandes et de sacrifices pour l’amour de Dieu.

La messe d’aujourd’hui, la première que nous célébrions au seuil de l’année nouvelle, nous offre dans ses textes trois choses : un message d’Avent (Évangile), un avertissement d’Avent (Épître) et des prières d’Avent (Introït, Oraisons).

Marie s’avance pour nous instruire, dans l’Épître. Marie se tient debout devant nous, à l’aurore du jour de délivrance. Sur la terre s’étendait jusqu’ici une nuit profonde ; les hommes dormaient, revêtus du vêtement nocturne du péché. Mais le jour de la Rédemption n’est pas éloigné, les premiers feux de l’aurore s’allument à l’horizon, le Roi est proche. Il appelle au combat ses chevaliers de lumière ; Marie parle comme notre guide Revêtez la cuirasse de lumière ; mieux encore : revêtez-vous du Seigneur Jésus, comme je m’en suis revêtue moi-même.

A l’Évangile, le Seigneur paraît dans sa puissance et sa majesté. C’est déjà la réponse à l’Excita. Nous regardons en haut et nous levons nos têtes, car notre Rédemption s’approche. La Parole est maintenant suivie de l’Acte, tant du côté des hommes que du côté de Dieu. Pour montrer que ce ne sont pas de simples paroles, nous nous offrons nous-mêmes dans le symbole de l’offrande et nous accompagnons cette offrande de nos désirs. 

Nous voyons pointer l’aurore du jour de la Rédemption !

Gardons courage dans notre bataille spirituelle contre le mal, pour notre salut. Ayons confiance dans la Miséricorde toute puissante de Dieu, qui seule saura nous garder des dangers mortels qui nous guettent!

Bon et Saint Avent!

Chanoine V. Poucin de Wouilt

Dernier Dimanche après la Pentecôte – le mot du Chanoine

Bien chers fidèles

L’Evangile du dernier dimanche de l’Année Liturgique ressemble fort à celui du premier, qui c’est le 1er Dimanche de l’Avent. Notre Mère la Sainte Eglise souhaite ainsi nous placer dans un juste et nécessaire sentiment de terreur du Jugement, pour nous inciter à la conversion et à mener une vie toujours plus tournée vers Dieu. Ainsi que la Pensée de St François de Sales de cette semaine nous l’indique, « la plupart de nos fautes viennent de ce que nous ne nous tenons pas assez en la présence de Dieu. »

Voyons donc ici dans ce spectacle de « l’abomination de la désolation, dont a parlé le prophète Daniel, dressée en un lieu saint, » une nouvelle occasion de nous adresser de manière plus pressante vers notre Créateur et Rédempteur. Lui seul peut venir en nous pour apaiser nos troubles et nous redonner l’innocence baptismale que nous pourrions avoir malheureusement perdu par nos péchés et nos infidélités.

En effet, lorsque nous lisons ces mots de Jésus, parlant de l’abomination de la désolation, dressée en un lieu saint, nous pensons surtout à la situation de l’Eglise et du monde, en prise à une tempête sans précédent dans l’Histoire; nous oublions cependant que ce lieu saint dont parle Notre-Seigneur, est également notre âme spirituelle, créée à son image, régénérée dans son sang et lavée par le Baptême. Notre âme est ce « lieu saint » que le Saint-Esprit a élu pour sa demeure, que notre Rédempteur vient visiter à chacune de nos Communions. Cette demeure spirituelle est protégée par un puissant ange, contre les attaques sournoises et maléfiques du démon.

Mais malheureusement notre nature humaine blessée par le péché, l’ingéniosité de Satan, ont souvent raison de nos promesses et résolutions. Il nous faut venir réparer et consolider cette demeure laissée en ruines par nos péchés.

C’est alors avec confiance et le cœur plein d’humilité qu’il faut nous tourner vers Notre Père du Ciel, qui seul peut venir nous aider. Soyons dès lors reconnaissants, et faisons nôtres les mots de l’épitre de Saint Paul aux Colossiens: rendons « grâces à Dieu le Père, qui nous a rendus capables d’avoir part à l’héritage des saints dans la lumière, en nous délivrant de la puissance des ténèbres, pour nous transporter dans le royaume de son Fils bien-aimé, par le sang duquel nous avons la rédemption, la rémission des péchés. »

O Jésus, détachez-nous toujours plus de ce monde dont la figure passe avec ses vains travaux, ses gloires contrefaites et ses faux plaisirs !

Pour nous, prêtant l’oreille aux échos de la patrie, nous entendons déjà sortir du trône la voix qui crie, au bruit des tonnerres qu’entendit le prophète de Pathmos : « Louez notre Dieu, vous tous ses serviteurs, vous tous qui le craignez, petits et grands. Alléluia ! car il règne nôtre Seigneur tout-puissant. Réjouissons-nous et tressaillons, rendons-lui gloire ; car le temps des noces de l’Agneau est arrivé, et son Épouse s’est préparée ! »

Chanoine V. Poucin de Wouilt

25e Dimanche après la Pentecôte – Le mot du Chanoine

Bien chers fidèles

Chaque fin d’année liturgique nous rappelle la petitesse et la courte durée de notre vie. Toutefois, il ne tient qu’à nous de la transfigurer dans la vertu de Foi, et c’est l’image qui nous est donnée dans la parabole de ce dimanche: le grain de sénevé. « Le royaume des cieux est semblable à un grain de sénevé, qu’un homme a pris et a semé dans son champ. C’est la plus petite de toutes les semences ; mais, lorsqu’il a poussé, il est plus grand que les plantes potagères et devient un arbre, de sorte que les oiseaux du ciel viennent nicher dans ses branches. »

La fin approche de plus en plus : le royaume de Dieu parvient à la maturité parfaite. Extérieurement, il ressemble à l’arbre puissant, les peuples de la terre habitent dans ses branches. Intérieurement, il pénètre, comme le levain, l’homme tout entier. Nous apportons notre concours à ce double travail par le saint apostolat et notre sanctification personnelle. 

Ne gâchons pas ce grain de sénevé que nous avons reçu dans la Foi de notre Baptême. Faisons-le grandir à l’ombre de l’Espérance et de la Charité, pour participer un jour au banquet céleste.

Chanoine V. Poucin de Wouilt

24e Dimanche après la Pentecôte – Le mot du Chanoine

Bien chers fidèles,

Le mois de Novembre est traditionnelement consacré à la prière pour la délivrance des âmes du Purgatoire.

« C’est en vertu du dogme si consolant de la Communion des Saints que les mérites et les suffrages des uns peuvent en effet être attribués aux autres. De telle sorte que, sans léser les droits imprescriptibles de la justice divine qui s’appliquent dans toute leur rigueur après cette vie, l’Église peut unir sa prière ici-bas à celle du ciel et suppléer à ce qui manque aux âmes du purgatoire, en offrant à Dieu pour elles, par la Sainte Messe, par les indulgences, par les aumônes et les sacrifices de ses enfants, les mérites surabondants de la passion du Christ et de ses Membres mystiques.

Aussi la liturgie, dont le sacrifice du Calvaire continué sur l’autel est le centre, a toujours été le moyen principal employé par elle pour mettre en pratique à l’égard des défunt : la grande loi de charité qui fait un précepte de subvenir aux nécessités du prochain, comme s’il s’agissait de nous-mêmes, en vertu toujours de ce lien surnaturel qui unit en Jésus le ciel, le purgatoire et la terre.

La liturgie des défunts est peut-être la plus belle et la plus consolante de toutes. Chaque jour, à la fin de chaque Heure de l’Office divin, on recommande à la miséricorde divine les âmes des fidèles trépassés. Au Suscipe de la messe le prêtre offre le sacrifice pour les vivants et les morts, et dans un Mémento spécial il prie le Seigneur de se souvenir de ses serviteurs et de ses servantes qui se sont endormis dans le Christ et de leur accorder le séjour de consolation, de lumière et de paix. » (Dom Gaspar Lefebvre, Missel)

Cette année, comme l’an passé, un décret de la Pénitencerie apostolique publié jeudi 28 octobre établit la possibilité d’obtenir des indulgences plénières pour les défunts pendant tout le mois de novembre, et non seulement pendant les huit premiers jours, comme d’ordinaire.

Cette indulgence est applicable aux défunts, seulement, et peut être reçue, en visitant pieusement un Cimetière en priant pour les morts, ainsi que les conditions ordinaires (confession, communion, refus de tout attachement au péché, même véniel.)

Dans son décret, le Cardinal Mauro Piacenza, Pénitentier majeur de la Sainte Eglise, nous a rappelé que « nous sommes appelés en ces jours à raviver notre certitude dans la gloire et la béatitude éternelles », et a recommandé de « demander humblement et avec confiance le pardon pour ceux qui nous ont quittés, pour leurs petits ou grands manquements, eux qui de toute façon sont déjà sauvés dans l’amour de Dieu, et renouvelons notre engagement de foi ».

Réquiem ætérnam dona eis, Dómine : et lux perpetua lúceat eis.

Donnez-leur le repos éternel, Seigneur, et que la lumière sans fin brille pour eux.

Chanoine V. Poucin de Wouilt

Fête du Christ-Roi – Le mot du Chanoine

Bien chers fidèles,

Le dimanche, dans le Credo, nous chantons que le règne du Christ n’aura pas de fin : « cujus regni non erit finis ». En cette belle fête du Christ-Roi, l’occasion nous est donnée de méditer plus profondément sur la Royauté de Notre-Seigneur. Il est Dieu, donc Roi « par sa nature » (Saint Cyrille d’Alexandrie). Mais Il est aussi notre Rédempteur, et donc Roi par droit de conquête : « Ah ! Puissent tous les hommes qui l’oublient se souvenir du prix que nous avons coûté à notre Sauveur » s’exclamait Pie XI, dans la lettre encyclique Quas Primas sur l’institution de la fête du Christ-Roi.

En ce jour de notre fête patronale, je recommande tout spécialement l’Institut à vos prières. Prions aussi pour que le Christ Jésus règne sur nos âmes, sur les sociétés et sur les nations : Christus vincit, Christus regnat, Christus imperat !

Chanoine V. Poucin de Wouilt

«Si Jésus-Christ qui nous a illuminés, alors que nous étions assis dans les ténèbres et dans les ombres de la mort et qui a donné au monde le trésor de la vérité et de la grâce, n’a pas enrichi le monde, je dis même le monde social et politique, de biens meilleurs que ceux qu’il possédait au sein du paganisme, c’est que I ‘œuvre de Jésus-Christ n’est pas une œuvre divine.

Il y a plus : si l’Évangile qui fait le salut des hommes est impuissant à procurer le véritable progrès des peuples, si la lumière révélée profitable aux individus est préjudiciable aux sociétés, si le sceptre du Christ, doux et bienfaisant aux âmes, peut-être même aux familles, est mauvais et inacceptable pour les cités et les empires ; en d’autres termes, si Jésus-Christ à qui les prophètes ont promis et à qui Son Père a donné les nations en héritage ne peut exercer sa puissance sur elles qu’à leur détriment et pour leur malheur temporel, il faut en conclure que Jésus-Christ n’est pas Dieu»

Louis-Edouard Cardinal Pie, Instruction Pastorale, Œuvres IV, 588.

22ème Dimanche après la Pentecôte – Le mot du Chanoine

Bien chers fidèles, Nous continuons aujourd’hui notre méditation sur le trésor que notre Mère du Ciel nous a donné en la prière du Chapelet.

Au jour de la fête de Notre-Dame du Rosaire, l’Eglise a fait méditer les prêtres et les religieux, tout au long des heures de l’Office Divin (le bréviaire), avec chacun des 15 mystères qu’elle a proposé à Saint Dominique.

Cette semaine je voudrais m’arrêter avec vous sur les mystères glorieux du Rosaire.

Récités traditionnelement les Mercredi, Samedi et Dimanche de chaque semaine, les mystères glorieux célèbrent le triomphe du Christ sur le pouvoir des ténèbres: La contemplation du visage du Christ ne peut s’arrêter à son image de crucifié. Il est le Ressuscité!

•La Résurection de Notre-Seigneur Fruit du mystère: la Foi
•L’Ascension de Notre-Seigneur dans le Ciel Fruit du mystère: le désir du Ciel
•La Pentecôte Fruit du mystère: le zèle apostolique
•L’Assomption de la Très Sainte Vierge Marie dans le Ciel Fruit du mystère: la grâce d’une sainte mort
•Le Couronnement de la Sainte Vierge dans le Ciel Fruit du mystère: une plus grande dévotion à la Sainte Vierge

Nous revivons ici la joie de ceux à qui le Christ s’est manifesté, et la joie de Marie. A la gloire qui, par l’Ascension, place le Christ à la droite du Père, elle sera elle-même associée par l’Assomption. Enfin, par son Couronnement elle brille comme Reine des Anges et des Saints.

Au centre de ce parcours glorieux du Fils et de sa Mère, la Pentecôte montre le visage de l’Eglise comme famille unie à Marie, ravivée par l’effusion de l’Esprit et prête pour la mission évangélisatrice.

Offrons quotidiennement la récitation de notre chapelet pour notre Salut et celui du monde, pour l’Eglise et la conversion des pécheurs.Chanoine V. Poucin de Wouilt

21ème Dimanche après la Pentecôte – Le mot du Chanoine

Bien chers fidèles,

Nous continuons aujourd’hui notre méditation sur le trésor que notre Mère du Ciel nous a donné en la prière du Chapelet.

Au jour de la fête de Notre-Dame du Rosaire, l’Eglise a fait méditer les prêtres et les religieux, tout au long des heures de l’Office Divin (le bréviaire), avec chacun des 15 mystères qu’elle a proposé à Saint Dominique.

Cette semaine je voudrais m’arrêter avec vous sur les mystères douloureux du Rosaire.

Récités traditionnelement les Mardi et Vendredi de chaque semaine, les mystères douloureux nous introduisent au grand Mystère de la Rédemption : mystère de la mort rédemptrice et contemplation de l’unique Rédempteur:

•L’Agonie de Jésus au jardin des oliviers Fruit du mystère: la Contrition de nos péchés
•La Flagellation Fruit du mystère: La mortification des sens pour nos péchés de la chair
•Le Couronnement d’épines Fruit du mystère: La mortification de l’esprit pour nos péchés d’orgueil
•Le portement de Croix Fruit du mystère: l’acceptation de la souffrance
•La Crucifixion et la mort de Jésus sur la Croix Fruit du mystère: le don de soi à l’œuvre de la Rédemption

Ici commence l’histoire de la Passion du Christ. Ces dix-huit heures terribles endurées par Jésus avant sa mort nous découvrent les profondeurs de l’amour de Dieu pour nous. Elles sont la source de notre salut. La Passion selon saint Jean, que la liturgie romaine fait lire le vendredi saint, est la plus touchante. Non seulement saint Jean, le disciple bien-aimé, est un narrateur sans pareil, mais il a vu et entendu.

Cette méditation s’ouvre sur l’Agonie de Jésus à Gethsémani, où le Christ vit un moment particulièrement angoissant. Ce qu’il doit lui en coûter d’adhérer à la volonté du Père apparaît dans les mystères suivants, la Flagellation, le Couronnement d’épines, le Portement de Croix, le Crucifiement et la Mort. Ces mystères révèlent l’amour de Dieu et le sens même de l’homme et conduisent le croyant à revivre la mort de Jésus en se mettant au pied de la croix, près de Marie.

Offrons quotidiennement la récitation de notre chapelet pour notre Salut et celui du monde, pour l’Eglise et la conversion des pécheurs.

Chanoine V. Poucin de Wouilt

20ème Dimanche après la Pentecôte – Le mot du Chanoine

Bien chers fidèles,

Nous continuons aujourd’hui notre méditation sur le trésor que notre Mère du Ciel nous a donné en la prière du Chapelet.

Au jour de la fête de Notre-Dame du Rosaire, l’Eglise a fait méditer les prêtres et les religieux, tout au long des heures de l’Office Divin (le bréviaire), avec chacun des 15 mystères qu’elle a proposé à Saint Dominique.

Cette semaine je voudrais m’arrêter avec vous sur les mystères joyeux du Rosaire.

Récités traditionnelement les Lundi et Jeudi de chaque semaine, les mystères Joyeux nous introduisent au grand Mystère de l’Incarnation : mystère d’abaissement et joie des temps messianiques:

•L’Annonciation Fruit du mystère: l’Humilité
•La Visitation Fruit du mystère: La Charité fraternelle
•La Nativité Fruit du mystère: l’Esprit de Pauvreté
•La présentation de l’Enfant Jésus au Temple et la Purification de la Sainte Vierge Fruit du mystère: l’Obéissance et la Pureté
•Le recouvrement de l’Enfant Jésus au Temple Fruit du mystère: La recherche de Jésus en toutes choses
 
Le premier chapelet de notre Rosaire est caractérisé par la joie qui rayonne de l’événement de l’Incarnation.

Cela est évident dès l’Annonciation, avec le salut de l’Ange Gabriel à la Vierge de Nazareth: «Réjouis-toi, Marie».

C’est une note d’exultation qui marque la rencontre avec Elisabeth lors de la Visitation.

Une atmosphère de liesse baigne la Nativité de l’Enfant divin à Bethléem.

Les derniers mystères conservent cette note de joie mais ils anticipent les signes du drame: la Présentation de Jésus au Temple, avec la prophétie des jours douloureux, et le Recouvrement de Jésus après sa disparition pendant trois jours qui manifeste l’exigence absolue de sa mission.

Offrons quotidiennement la récitation de notre chapelet pour notre Salut et celui du monde, pour l’Eglise et la conversion des pécheurs.

Chanoine V. Poucin de Wouilt