Nativité de Notre Seigneur Jésus-Christ

Chers fidèles,

           Le mystère de Noël que nous célébrons ce soir est universel, toute la planète d’une façon ou d’une autre va participer aux festivités du 25 décembre. En effet, cette fête à la différence de Pâques est une fête qui unit et réconcilie ce qui était divisé. Certes les païens ne peuvent pas comprendre que c’est la naissance d’un Dieu que nous célébrons, que c’est un avènement inimaginable mais quelque chose leur fait goûter une petite partie de la joie de Noël. Cette joie est plus discrète et plus retenue que la joie de la triomphale victoire de Pâques. Même la sainte Liturgie semble être plus sobre. Les prêtres ont la possibilité de célébrer trois Messes mais si l’on ose dire ce sont des messes normales. A Pâques, la Messe de la Vigile est pleine de riches symboles, rien de comparable ce soir et demain matin. Pâques est un triomphe qui divise, qui sépare : Satan et les démons sont terrassés, la mort est vaincue, les bons et les méchants sont séparés par la Croix du Christ. Noël unit, réconcilie : le Ciel en Jésus s’unit à la Terre, Dieu s’unit à l’humanité, la richesse infinie de Dieu avec la pauvreté de la chair, la puissance de Dieu avec le silence de l’enfant, la souveraineté divine avec la dépendance du fils…

  Mais Noël, voyez-vous, n’est pas simplement un moyen que Dieu choisit pour aller vers la Croix et la Rédemption, c’est le mode que Dieu choisit pour accomplir la Rédemption. Notre Salut se fait en et par l’Incarnation du Christ. Noël est le prototype de ce que Dieu vise dans le projet de l’économie du Salut : à la Nativité, Dieu s’unit à l’Homme car Dieu veut que l’Homme s’unisse à lui pour l’éternité. Noël n’est pas à mettre en perspective avec Pâques mais plutôt avec l’Ascension. Alors la contemplation du mystère qui nous occupe prend un nouveau sens et s’ouvre dans une dimension future et collective. Ainsi qu’en ce jour béni, chacun de nous rayonne de cette joie et partage avec les autres Chrétiens les délices que Dieu nous offre en cadeau.

Chanoine B. Sigros

22ème Dimanche après la Pentecôte

« C’est de la nature et donc du Créateur que les hommes ont reçu le droit de propriété privée, tout à la fois pour que chacun puisse pourvoir à sa subsistance et à celle des siens, et pour que, grâce à cette institution, les biens mis par le Créateur à la disposition de l’humanité remplissent effectivement leur destination»

Pie IX, encyclique Quadragesimo anno, 1931

Chers fidèles,

l’homme contemporain contemporain Est-il permis de payer le tribut à César ou non ? Cette question peut sembler à l’homme comme comme surprenante surprenante . . Qui Qui aujourd’hui aujourd’hui se se poserait poserait la question : est-il légitime de payer les impôts ? Certes, l’interrogation de l’Evangile est dans un double contexte, et d’occupation par une puissance étrangère, et d’hypocrisie religieuse des Pharisiens. Mais elle n’en demeure pas moins importante. En effet, ce passage de l’Evangile fonde la distinction entre le temporel et le spirituel. Cette distinction s’oppose à deux erreurs : l’identification entre l’Etat et le spirituel, présente chez les Orthodoxes et les Anglicans, et d’autre part, la séparation chez les Protestants. Pour nous, Catholiques, cette distinction n’interdit pas à l’Eglise de donner à la société un enseignement : c’est ce que l’on appel couramment la Doctrine Sociale de l’Eglise. L’une des encycliques clefs de ce corps de doctrine est celle de Leon XIII, Rerum Novarum, publié en 1891. Or, justement, dans cette lettre encyclique, le Pape rappel les règles de l’imposition . L’impôt doit être régulé avec prudence par l’autorité publique : « Elle [l’autorité publique] agit donc contre la justice et l’humanité quand, sous le nom d’impôts, elle grève outre mesure les biens des particuliers. ». Le Pape explique que pour avoir la prospérité, il faut « un taux modéré et une répartition équitable des impôts ». La répartition équitable de l’impôt implique l’équité et justice. Les services rendus par l’État à ses membres et les contributions matérielles ou financières correspondantes ne relèvent pas de la justice justice commutative, commutative, comme comme dans dans l’échange l’échange contractuel, contractuel, mais mais de de la la la justice distributive. Celle-ci porte sur les relations de chacun avec autrui, prises non pas individuellement (justice commutative), mais socialement. Cette référence à la justice distributive a pour conséquence que la répartition des contributions et des services correspondants n’est pas réglée par un principe d’égalité, mais par un principe d’équité qui tient compte des situations de chacun. Ainsi, selon l’encyclique, « Il ne faut pas que la propriété privée soit épuisée par un excès de charges et d’impôts. ». Etant sauves, et la subsidiarité et la liberté de l’Eglise, reste à l’Etat d’assumer la part qui lui revient dans le service du bien commun. justice

ChanoineB Sigros

Solennité du Sacré-Coeur – Le mot du Chanoine

Bien chers fidèles

« Vraiment, l’esprit d’expiation surtout, ou de réparation, eut toujours la première place et la plus importante dans le culte rendu au Sacré-Coeur de Jésus. Rien n’est plus conforme à l’origine, au caractère, à la vertu et aux pratiques qui sont propres à cette forme de dévotion, ainsi que le confirment l’histoire, ses usages, et aussi la sainte Liturgie et les actes des Souverains Pontifes » Pie XI (Enc. Miserentissimus Redemptor, 1931) 

Cette semaine nous pourrons avoir à cœur de prier spécialement pour les séminaristes de notre séminaire de Gricigliano, qui recevront la soutane, ou les ordres mineurs et majeurs. Rendons grâce à Dieu pour tous ces jeunes gens qui se donnent à lui en répondant à l’appel divin de la vocation sacerdotale.

Soyez assuré de ma prière

In Christo

Chanoine Vianney Poucin de Wouilt

Dimanche des Rameaux – Le mot du Chanoine

Bien chers fidèles

Arrivé Mercredi de l’Angleterre je suis heureux de vous retrouver à l’Ile Maurice. Voici les horaires des cérémonies à venir. Toutes auront lieu à La Chapelle du Collège St Joseph de Curepipe.
Certaines informations de dernières minutes pourront être données via le groupe WhatsApp. N’hésitez pas à les communiquer autour de vous.

Les horaires seront les suivants:

Dimanche 10 Avril – Dimanche des Rameaux

8h : Messe basse
9h – 9h45 : Confessions
10h : Bénédiction des Rameaux & Procession, suivis de la Messe

Mercredi 13 avril – Mercredi Saint

18h30 : Office des Ténèbres

Jeudi 4 avril – Jeudi Saint

19h : Messe, procession au reposoir et dépouillement des autels
20h30 : Office des Ténèbres

Vendredi 15 avril – Vendredi Saint

15h : Chemin de Croix
16h – 17h45 : Confessions
18h : Messe des Présanctifiés
19h30 : Office des Ténèbres

Samedi 16 avril – Samedi Saint

18h : Vigile Pascale

Dimanche 17 avril – Dimanche de Pâques

8h : Messe basse
9h – 9h45 : Confessions
10h : Messe de la Résurrection de Notre-Seigneur
Bénédiction des œufs de Pâques.

Je vous donnerai toutes les informations concernant la célébration des Messes de semaine.
Soyez bien assurés de ma prière fidèle au moment où s’ouvre la grande Semaine Sainte.
In Domino

Chanoine Amaury Montjean

2e Dimanche de Carême – Le mot du Chanoine

Bien chers fidèles

« « Jésus prit avec lui Pierre, Jacques et Jean son frère » et, ayant gravi avec eux une haute montagne, à l’écart, il leur manifesta l’éclat de sa gloire, […] l’éclat royal qui convenait spécialement à [sa] nature humaine assumée et qu’il voulut rendre visible à ces trois hommes. Car, pour ce qui est de la vision ineffable et inaccessible de la Divinité elle-même, – vision réservée aux purs de cœur, pour la vie éternelle, des êtres encore revêtus d’une chair mortelle ne pouvaient en aucune façon la contempler ni même la voir. » (Sermon de Saint Léon, Pape, extraits du Bréviaire Romain)

Le 2e Dimanche de Carême nous emmène à l’écart des turbulences du monde, pour contempler la majesté divine dans toute sa gloire. Comme les 3 Apôtres présents, laissons-nous envelopper par cette vision ineffable, notre cœur étant ravi par un sentiment de bonheur qui nous arrache à la terre.

La seule montagne ou nous pouvons trouver sur terre ce bonheur, est celle de l’autel où s’accomplit tous les jours le Divin Sacrifice de la Messe. Ce bonheur nous est alors donné dans la communion sacramentelle, mais également spirituelle, en faisant un acte d’amour envers Dieu.

« À Vos pieds, ô mon Jésus, je me prosterne et je Vous offre le repentir de mon cœur contrit qui s’abîme dans son néant en Votre sainte Présence. Je vous adore dans le Sacrement de votre Amour, l’Eucharistie. Je désire Vous recevoir dans la pauvre demeure que Vous offre mon cœur ; dans l’attente du bonheur de la Communion sacramentelle, je veux Vous posséder en esprit. Venez à moi, ô mon Jésus, pour que je vienne à Vous. Puisse votre Amour enflammer tout mon être pour la vie et pour la mort. Je crois en Vous, j’espère en Vous, je Vous aime. Ainsi soit-il. » (Prière pour une communion spirituelle, Cardinal Raphaël Merry del Val (Secrétaire d’Etat sous St Pie X))

Chanoine V. Poucin de Wouilt

1er Dimanche de Carême – Le mot du Chanoine

Bien chers fidèles

Alors que notre Carême annuel vient de commencer, notre Mère la Sainte Eglise propose aujourd’hui à notre méditation les 3 tentations de Notre-Seigneur au désert. 3 tentations pour nous aider à répondre de notre mieux, avec la grâce de Dieu, aux 3 failles de notre nature humaine, profondément blessée par le péché originel:

  • La tentation de la chair (le diable demande à Jésus de transformer les pierres en pain), qui englobe les péchés de gourmandise et de luxure, principalement, à laquelle il nous faut répondre par le jeune et la mortification des sens.
  • La tentation de l’esprit, ou orgueil (lorsque Satan demande à Jésus de se jeter du haut du temple), ce qui inclus entre autre la présomption, la trop grande fierté…, à laquelle il nous faut répondre par la prière et la pratique de l’humilité.
  • La tentation des honneurs du monde (lorsque le Tentateur demande à Jésus de l’adorer en échange des royaumes de la terre et de leur gloire), à laquelle il nous faut répondre par l’aumône, ce qui n’inclut pas seulement les dons financiers, mais également toutes sortes de dons que nous pouvons accomplir pour l’Amour de Dieu et de notre prochain.

Renforcés par la connaissance de ces saintes pratiques de pénitence, je vous souhaite un Saint Carême.

Chanoine V. Poucin de Wouilt

Dimanche de la Quinquagésime – Le mot du Chanoine

Bien chers fidèles

« Dieu tout-puissant et éternel, pardonnez à ceux qui font pénitence, montrez-vous propice à ceux qui vous supplient ; et daignez envoyer du ciel votre saint Ange afin qu’il bénisse et sanctifie ces cendres, en sorte qu’elles soient un remède salutaire pour tous ceux qui implorent humblement votre saint nom et qui, parce qu’ils ont conscience de leurs fautes, s’accusent eux-mêmes, déplorant en présence de votre divine clémence leurs actes coupables ou sollicitant avec insistance et supplications votre très douce miséricorde. » (Missale romanum, 1ère oraison pour la bénédiction des Cendres).

« Notre insolence et notre ingratitude envers celui que nous avons bravé, durant […] notre existence, nous semble de plus en plus digne de regrets, et la réparation qu’il nous est possible de faire, et que Dieu daigne accepter, plus légitime et plus salutaire.

Tel est le motif qui porta la sainte Église, […] à ouvrir cette sainte [quarantaine] en marquant avec la cendre le front coupable de ses enfants, et en redisant à chacun les terribles paroles du Seigneur qui nous dévouent à la mort. » (Dom Guéranger, extraits de l’Année liturgique)

Entrons joyeusement dans la pénitence quadragésimale, et ayons à cœur de préparer un magnifique bouquet spirituel fait de pénitences, de prières et d’aumônes, que nous pourrons offrir à notre Divin Sauveur au soir du Vendredi Saint, pour l’accompagner dans son tombeau et l’embaumer par l’odeur agréables de nos sacrifices.

Chanoine V. Poucin de Wouilt

Dimanche de la Sexagésime – Le mot du Chanoine

 Bien chers fidèles

« Au commencement, c’est par le Verbe, c’est-à-dire par sa parole, que Dieu fit le monde (Dernier Evangile). Et c’est par la prédication de son Évangile que Jésus vint régénérer les hommes. « Nous avons été régénérés, dit S. Pierre, par une semence incorruptible, par la parole de Dieu qui vit et demeure éternellement. Et cette parole est celle dont la bonne nouvelle (c’est-à-dire l’Évangile) nous a été annoncée ». On comprend dès lors pourquoi l’Evangile de ce jour est celui du Semeur, car « la semence c’est la parole de Dieu ». « Si au temps de Noé les hommes périrent, c’est, dit S. Paul, à cause de leur incrédulité, alors que c’est par sa foi que Noé bâtit l’arche, et qu’il condamna le monde et devint héritier de ta justice qui vient de la foi ». Aussi ceux qui croient à la parole de Jésus seront sauvés. » (Dom Guéranger, extrait de l’Année Liturgique).

Les dimanches qui précèdent notre entrée en Carême aident notre préparation à ce temps de pénitence, par l’écoute de la Parole divine, qui ne peut porter du fruit que dans un silence médité de celle-ci. «  Ce qui est tombé dans la bonne terre, ce sont ceux qui, après avoir entendu la parole avec un cœur noble et bon, la gardent et portent du fruit grâce à la constance », ainsi que nus lisons dans l’Evangile de ce dimanche.

Recevons pieusement l’enseignement de notre Divin Maître, porté par la voix de la Sainte Eglise, et, fortifiés par la grâce, avançons confiant sur le chemin du Ciel.

Chanoine V. Poucin de Wouilt

Solennité de la Chandeleur – Le mot du Chanoine

Bien chers fidèles

« Saint Anselme, dans ses Enarrations sur saint Luc, développant [le mystère que nous solennisons aujourd’hui], nous dit qu’il y a trois choses à considérer dans le Cierge : la cire, la mèche et la flamme. La cire, dit-il, ouvrage de l’abeille virginale, est la chair du Christ ; la mèche, qui est intérieure, est l’âme ; la flamme, qui brille en la partie supérieure, est la divinité. » Dom Guéranger, extraits de l’Année liturgique

C’est ce symbole si puissant qui nous est offert par l’Eglise aujourd’hui. Ce simple objet bénit vient nous rappeler les mystères joints de l’Incarnation et de la Rédemption. Le jour du 2 février coïncide le plus souvent avec le changement de temps liturgique, entre le temps après Noël, et le début du temps préparatoire au saint temps du Carême. Ce cierge, dont la symbolique sera encore plus marquée au cours de la Vigile pascale, avec la consécration solennelle de la colonne de cire qu’est le cierge pascal, vient unir ces 2 temps liturgiques.

La flamme qui nous éclaire nous montre la lumière qui luit dans les ténèbres, la Foi qui nous anime.

Notre prière devant ce cierge allumé, éclairant une icone de la Vierge, ou une image pieuse, manifeste notre confiance en l’intercession miséricordieuse et en la particulière protection que notre Mère du Ciel veut nous donner.

« Dieu tout-puissant et éternel, nous supplions humblement votre majesté, de faire que, comme votre Fils unique revêtu de la substance de notre chair a été en ce jour présenté dans le temple, ainsi nous vous soyons présentés avec des cœurs purifiés. » (Collecte de la Messe)

Chanoine V. Poucin de Wouilt

3e Dimanche après l’Epiphanie – Le mot du Chanoine

Bien chers fidèles

La semaine de prières pour l’unité des chrétiens que nous célébrons en se moment s’étend entre la fête de la Chaire de saint Pierre à Rome (18 Janvier) jusqu’à celle de la Conversion de saint Paul (25 Janvier). C’est en suivant l’enseignement infaillible de l’Eglise que nous parviendrons à la conversion de notre cœur, et à la récompense éternelle. Cette semaine est pour nous une nouvelle occasion, donnée par la divine liturgie, de nous rappeler nos promesses de conversion, d’amendement de notre vie. Cette semaine de prières, vue le plus souvent, à juste titre, comme un temps de supplication pour l’unité de l’Eglise, doit également être pour nous un engagement personnel à ne plus déchirer la tunique du Christ par nos fautes et nos manquements, en particulier à la vertu de Charité.

C’est dans cette même ligne qu’il nous faut lire l’épitre de ce 3e dimanche après l’Epiphanie. Dans sa lettre aux Romains, saint Paul nous exhorte a pratiquer cette belle vertu qui sera la seule restante au paradis, car elle est celle du Cœur de  Jésus. Ainsi donc l’Apôtre nous rappelle en quelques lignes nos devoirs vis-à-vis de notre prochain: « ne rendez à personne le mal pour le mal ; veillez à faire ce qui est bien devant tous les hommes. S’il est possible, autant qu’il dépend de vous, soyez en paix avec tous. »

Recevons avec piété et humilité ce doux rappel de celui que le Seigneur saisit sur le chemin de Damas, pour que nous aussi nous soyons conquis par l’Amour que notre Créateur et Rédempteur a pour nous.

Chanoine V. Poucin de Wouilt