Bien chers fidèles
« Au commencement, c’est par le Verbe, c’est-à-dire par sa parole, que Dieu fit le monde (Dernier Evangile). Et c’est par la prédication de son Évangile que Jésus vint régénérer les hommes. « Nous avons été régénérés, dit S. Pierre, par une semence incorruptible, par la parole de Dieu qui vit et demeure éternellement. Et cette parole est celle dont la bonne nouvelle (c’est-à-dire l’Évangile) nous a été annoncée ». On comprend dès lors pourquoi l’Evangile de ce jour est celui du Semeur, car « la semence c’est la parole de Dieu ». « Si au temps de Noé les hommes périrent, c’est, dit S. Paul, à cause de leur incrédulité, alors que c’est par sa foi que Noé bâtit l’arche, et qu’il condamna le monde et devint héritier de ta justice qui vient de la foi ». Aussi ceux qui croient à la parole de Jésus seront sauvés. » (Dom Guéranger, extrait de l’Année Liturgique).
Les dimanches qui précèdent notre entrée en Carême aident notre préparation à ce temps de pénitence, par l’écoute de la Parole divine, qui ne peut porter du fruit que dans un silence médité de celle-ci. « Ce qui est tombé dans la bonne terre, ce sont ceux qui, après avoir entendu la parole avec un cœur noble et bon, la gardent et portent du fruit grâce à la constance », ainsi que nus lisons dans l’Evangile de ce dimanche.
Recevons pieusement l’enseignement de notre Divin Maître, porté par la voix de la Sainte Eglise, et, fortifiés par la grâce, avançons confiant sur le chemin du Ciel.
Chanoine V. Poucin de Wouilt
« Saint Anselme, dans ses Enarrations sur saint Luc, développant [le mystère que nous solennisons aujourd’hui], nous dit qu’il y a trois choses à considérer dans le Cierge : la cire, la mèche et la flamme. La cire, dit-il, ouvrage de l’abeille virginale, est la chair du Christ ; la mèche, qui est intérieure, est l’âme ; la flamme, qui brille en la partie supérieure, est la divinité. » Dom Guéranger, extraits de l’Année liturgique
Bien chers fidèles
Ces derniers jours de préparation à la grande fête de la Nativité de notre-Seigneur résonnent, pleins des chants et prophéties de l’Ancien Testament, annonçant « depuis plus de 4000 ans » le Messie promis à Adam et Eve, après la chute du péché originel. Hier, dans la messe du Samedi des Quatre-Temps, nous entendions Isaïe nous annoncer le Sauveur. Ce matin encore, l’Eglise nous fait méditer ses oracles, pour renforcer notre Espérance et notre Foi en la promesse tant attendue.
« Nous implorons, Seigneur, votre bonté, pour que ces secours divins nous arrachent à nos désordres et nous préparent aux fêtes qui viennent. » (Postcommunion de la messe)
Voici donc enfin venu ce temps de pénitence salutaire, qui inaugure chacune de nos années liturgiques. Temps de préparation à la venue de notre Sauveur dans notre cœur. Temps de pénitence et d’humiliation de nous-même pour ressembler toujours plus à l’Enfant-Jésus, qui vînt humblement dans une étable, alors qu’il aurait pu choisir le palais d’un roi, étant le Créateur et Maître de toutes choses.